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7 janvier 2019
annelies
Dossier, Soins de santé mentale, Travailler chez nous
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Dossier: devenir positif

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Sylvie Screve

Devenir positif

Rédaction: Geneviève Vandenhoute, Sophie Muller et Patricia Stasse, illustration: Ben De Wever

 

 

Approches 2018-4

 

Nous nous plaignons du temps, du chien des voisins, de la publicité qui pollue notre boîte à lettres et … de notre emploi. Et quand nous n’avons rien à nous plaindre à ce sujet, ce sont le partenaire ou les enfants qui sont la victime. Bart Flos avait tellement marre des lamentations, qu’il y a consacré le livre ‘Cessez de vous plaindre’, avec des tuyaux utiles pour réduire ses propres plaintes et pour offrir une perspective positive à chaque raseur endurci. Nous avons demandé l’avis de la psychologue Sylvie Screve à l’US 16, Unité du PARI, du C.P. Saint-Bernard à Manage pour nous donner quelques points de référence pour une vie en bonne humeur. Vous apprenez aussi ce que font nos collaborateurs pour rendre plus agréable leur travail et celui de leurs collègues.
1. Se plaindre, est-ce utile ?

Sylvie : « La plainte est une protestation initialement adressée à autrui pour lui signifier que nous avons besoin
d’aide face à une difficulté. Se plaindre est normal et la plainte peut être utile dans le sens où elle aide à identifier et exprimer un mal-être. Râler, c’est, d’une certaine manière, demander un changement. Les problèmes surviennent quand la plainte devient un mode de communication permanent, ce qui induit 3 grands types d’inconvénients :
– elle victimise : à force de se plaindre, nous nous sentons persécutés par les autres, la société ou le destin (ou les
trois à la fois) ; – elle induit la passivité et l’inaction face aux problèmes : l’attente constante de considération et d’aide extérieures bloquent toute volonté d’agir ; – elle nous isole des autres car on ne peut réclamer constamment une écoute et écouter en même-temps ; or, les relations sociales se construisent et se solidifient par un échange de marques d’intérêt. »
2. Comment Pouvons-nous briser le fait de se plaindre ? 

Sylvie : « Nous l’avons vu, la plainte est naturelle et utile. Ce qui est toxique, c’est la manière dont la plainte va être
formulée. Une plainte toxique est chronique et généralisée, elle persiste longtemps après la disparition des difficultés,
ne soulage pas, se suffit à elle-même et ne tient pas compte de la disponibilité et des capacités d’écoute de l’interlocuteur. En psychiatrie, ce type de communication est très fréquent notamment chez les patients qui présentent un trouble de l’humeur. Elle peut aussi être interne, sous forme de rumination. Les thérapeutes, psychiatres ou psychologues, entendent la plainte amenée par le patient comme un symptôme. L’objectif sera alors d’amener le patient à transformer sa plainte en demande, à passer d’une position passive à une position plus individualisée en amenant la personne à rechercher les moyens dont elle dispose pour accéder à un changement. »

 

3. Qu’en est-il quand un collègue fait de se plaindre une Vraie habitude ?

Sylvie : « Au travail, nous pouvons également rencontrer des collègues qui se plaignent constamment, qui sont très
souvent dans un processus de lamentations. Toutefois, leurs plaintes ne sont pas toujours sans fondement et il pourrait être utile d’aider la personne à identifier le problème. Si je n’ai pas été promu, est-ce vraiment « trop injuste » ou parce que je n’ai pas atteint les objectifs ? Nous pouvons aussi essayer de lui expliquer que son humeur a un impact sur celle des autres et l’aider à se remettre dans une dynamique constructive, à trouver d’autres façons d’interagir. Les
retours positifs par rapport à son travail pourront notamment l’aider à se percevoir différemment et se positionner autrement visà-vis des autres. »
4. Comment changer notre manière de voir les choses ?

Sylvie : « Une façon de retrouver une position active dans sa vie est de se concentrer sur les aspects qui sont accessibles à un changement de notre part. Nous ne pouvons pas changer la météo du jour, par contre, nous pouvons choisir quelles stratégies mettre en place pour continuer à nous épanouir au travail. Nous pouvons également nous interroger sur quelles sont les valeurs importantes pour nous, ce qui peut nous aider à dresser une carte des changements à mettre en oeuvre en priorité. Si la valeur d’aide aux personnes est par exemple très importante pour nous mais que notre travail est purement administratif, nous pouvons réfléchir à retrouver cette valeur via d’autres activités telles qu’un bénévolat ou l’engagement au sein d’une ONG ou autre association caritative. Si c’est la valeur créativité qui est importante, nous pouvons rechercher comment mettre en oeuvre notre propre créativité au service de notre travail via par exemple une implication dans le comité des fêtes, la gestion de projets… Nous pouvons ensuite nous interroger sur quelles ressources nous avons besoin pour mettre ces changements en place : une formation, du
soutien de la part de son conjoint, un aménagement du temps de travail, un conseil de la part d’un collègue plus
expérimenté… »
5. Comment avoir une attitude positive dans la vie ?

Sylvie : « Une attitude positive ne consiste pas en une méthode Coué de « tout va bien, je vais bien », attitude qui nierait ou minimiserait les problèmes. Une attitude positive vise plutôt à concentrer les efforts sur le fait de surmonter les épreuves et à atteindre un épanouissement personnel. L’idée de base est de repérer et utiliser les qualités plutôt que de vouloir améliorer les défauts. L’avantage principal est d’éviter de perdre de l’énergie dans des attitudes
passives et non constructives. Cela vaut la peine d’essayer. »

Sylvie Screve est psychologe à l’US 16, Unité du PARI, de CP Saint-Bernard à Manage.

Sylvie Screve

 


Le top 10 des plaintes

  1. Le temps qu’il fait : se plaindre du temps qu’il fait console, personne ne peut y faire quelque chose.
  2. Le travail : ne pas illogique vu le nombre d’heures que nous sommes au travail par semaine.
  3. L’argent : malgré la recherche récente que plus d’argent n’amène pas un niveau de bonheur plus élevé.
  4. Les vacances : nous l’attendons toute l’année avec impatience et ensuite, cela échoue.
  5. La famille : nous ne pouvons pas les choisir.
  6. La santé : souvent nous n’y pouvons rien.
  7. La circulation : rien de plus irritant que des conducteurs qui restent sur la bande du milieu.
  8. La politique : aucun politicien n’est bon.
  9. La télévision : il y a de nouveau rien sur la télé.
  10. Horeca : donner poliment un pourboire et ensuite se plaindre de la qualité et du service.

Source : Livre anti-plainte de Bart Flos


 

 

Des tuyaux contre la plainte pour un autre

• Encouragez la personne qui se plaint à énumérer des aspects positifs.
• Laissez quelqu’un se plaindre un moment, confirmez et commencez à parler d’autre chose.
• Ayez de l’attention pour l’émotion qui se cache derrière la plainte.
• Ecoutez, miroitez et répétez : finalement la personne qui se plaint voit le plainte dans la bonne perspective.
• Relativisez la plainte avec de l’humour.
• Retournez à la source : est-ce que la personne qui se plaint a déjà parlé à la personne qui cause la plainte ?
• Retirez la personne qui se plaint de son entourage familier.
• Demandez le pourquoi par des questions ouvertes : ‘Comment vous vous sentez à ce sujet?’

Source : Livre anti-plainte de Bart Flos


 

 

Des tuyaux contre la plainte pour vous-même

• Comptez jusque 10
• Pensez positivement, c’est vraiment si grave ?
• Pourquoi vous vous plaignez en fait ? Que voulez-vous atteindre ? Quelle est la cause sous-jacente ?
• Définissez le problème, écrivez-le et videz la tête.
• Réfléchissez en termes de solutions

Source :Livre anti-plainte de Bart Flos


Julie:

Julie Clement

Un merci, un soutien, un conseil

« C’est à chaque instant que l’on insuffle du positif dans ses relations de travail. Par un merci,
par un soutien, par un conseil. L’ambiance au travail est pour moi capitale et en lien direct avec la motivation des travailleurs. Il est tellement plus agréable de s’investir professionnellement dans un cadre humain et dans une atmosphère positive. Cela ne fait pas disparaître les difficultés, mais elles sont nettement moins lourdes à porter, lorsqu’on est bienveillant envers les autres et surtout avec soi-même. »

Julie Clement, Assistante à la Gestion des Ressources Humaines CNP Saint-Martin, Dave

 

Damien:

Damien Havaï

Des petites choses cumulées

« Premièrement, c’est apprécier ce que l’on fait, se sentir bien dans son environnement de travail et bien s’entendre avec ses collègues et les autres membres du personnel. Deuxièmement, c’est la proximité immédiate avec ses supérieurs hiérarchiques qui n’hésitent pas à nous conseiller et surtout qui valorisent notre travail. Troisièmement, c’est le fait d’être régulièrement en contact avec les résidents et de pouvoir échanger un sourire, une blague amicale, une petite parole de réconfort, petite chose pour nous mais qui peut faire grand bien à une personne qui se sent seule. Ce sont toutes ces petites choses cumulées qui font que mon atmosphère de travail est géniale et très agréable. »

Damien Havaï, Service Technique, CNP Saint-Martin, Dave

 

Matthias: 

Partager un repas tous ensemble

« Le fait de percevoir ce que représente notre travail auprès de nos bénéficiaires booste notre engagement auprès de ceux-ci. L’équipe apprécie aussi le mouvement, être en action, se déplacer. Ne pas avoir la sensation « d’être entassé »
dans un endroit étriqué. L’humour, les moments informels en voiture, autour de la machine à café participent
également à l’ambiance. Ils apportent de la légèreté dans le quotidien. N’oublions pas notre tendance à la « gourmandise »… Partager un repas tous ensemble sur le temps de midi et savourer durant nos réunions les délicieux profiteroles de la boulangerie d’à côté ou des glaces participent au bien être de notre équipe. »

Matthias Vanderhoydonk, ergotherapeut, P.Z. Aster, campus Melveren

Myriam: 

Myriam Pirlot

Avoir des objectifs communs

« Ma recette : – Planifier sa journée avec des objectifs concrets et agréables.
– S’entourer de personnes motivées, que ce soit au travail ou ailleurs.
– En toutes circonstances, tentons de voir ce qu’il y a de positif, les pensées négatives sont néfastes pour la santé et son humeur. Face aux points négatifs, réfléchissons pour leur trouver une vision plus positive. – Faire des choses que l’on aime amène bonne humeur et positivité.
– Créer une bonne ambiance de travail, pouvoir se dire les choses positives comme négatives.
– Avoir des objectifs communs, tout seul c’est plus difficile.
– Fin de journée : faire le point de toutes les ‘bonnes’ choses que nous avons réalisées… cela procure un
bon sommeil. »

Myriam Pirlot, éducatrice au Service activités au centre Saint-Lambert, Bonneville

 

Fabrice:

Fabrice Minsier

De quoi devrais-je me plaindre?

« Mon discours est de dire : ‘de quoi devrais-je me plaindre’? Il y a pire que moi. J’ai 2 enfants géniaux, un boulot et un salaire qui me permet de joindre les 2 bouts même si cela n’est pas souvent facile, un toit et je suppose être en bonne santé. Tout le monde a le droit de se plaindre par rapport à quelque chose mais, en fonction des motifs évoqués, un tri est vite fait ; ma réaction et mon intérêt dépendent de ces arguments. Dans mon travail, que j’adore, je ne pense pas, je n’en ai pas le temps, à tout cela. Les usagers dont j’ai la charge sont ma priorité et je tente de faire de mon mieux pour qu’ils soient le mieux possible… Je dirais égoïstement ‘j’essaie de penser à moi, à ma situation et il y a
de quoi faire’. »

Fabrice Minsier, éducateur à la Maison Envol au centre Saint-Lambert, Bonneville

Stéphanie:

Stephanie Goessens

Relativiser

« Au départ, j’écoute avec bienveillance la personne afin de comprendre les éventuelles difficultés
qu’elle rencontre. Je tente ensuite de relativiser avec elle la situation et d’encourager son travail. Je suis connue pour ma bonne humeur, mon humour et ma personnalité énergique. J’essaie toujours de maintenir un climat de travail agréable. Je fais la part des choses entre le travail et la vie privée. Dans mon boulot, je trouve toujours des éléments de satisfaction comme la relation que j’ai avec l’équipe de l’Unité de Soins 11 ainsi qu’avec les différents collègues. »

Stéphanie Goessens, technicienne de surface à l’US 11 CP Saint-Bernard, Manage

 

Laurent:

Être ambianceur

« Il apparait dans le quotidien de la vie d’une équipe que ce qui va colorer la qualité du travail , c’est avant tout l’ambiance qui règne dans le groupe et que cette ambiance va se transposer sur le groupe d’usagers que nous accompagnons. Je perçois donc ma fonction comme celle d’un ambianceur. Il me semble que créer le climat du ‘bien-être ensemble’ est indispensable. L’usager va ressentir l’éthique, la couleur, l’ambiance entre les professionnels et de celleci, il dégagera déjà un soin pour lui, elle va permettre un début d’alliance thérapeutique. »

Laurent Art, responsable de l’hôpital de jour, CNP Saint-Martin, Dave

 

Sylvie: 

Liens olidaires, humains et constructifs

« Je pars du principe que la question de la « bonne » ambiance est primordiale dans un groupe quel qu’il soit. L’ambiance doit se vouloir chaleureuse et détendue, mais il faut aussi pouvoir laisser place aux discussions, voire aux conflits : ‘Seul les poissons morts nagent dans le sens du courant‘. Pour créer du lien, il faut surtout que les membres d’une équipe se sentent accueillis chaque jour, reconnus dans leur travail accompli et à venir, en confiance pour pouvoir se dire les choses et écoutés et soutenus dans leurs besoins collectifs et individuels. Une bonne ambiance dans un groupe de travail doit se sentir, se vivre et s’incarner en actes ! Il est primordial de se donner du temps pour se retrouver. Il serait impensable de croire que les gens d’une équipe ne peuvent pas s’entendre, prendre aussi soin des
uns et des autres, et poursuivre leurs liens en dehors du travail. Et fort heureusement… »

Sylvie Oudar, Infirmière en Chef, CNP Saint-Martin, Dave

 

Alina:

Alina Punga

Les ‘toujours’ et les ‘jamais’ n’existent pas

« Se plaindre est-il mauvais en soi ? C’est une tentative de se faire entendre ; le problème vient lorsque la plainte se répète, lorsqu’elle devient l’unique mode de communication d’une personne. Comment réagir dans de telles interactions ? Au fil du temps, j’ai pu comprendre que si je m’identifiais aux plaintes de quelqu’un, je finirais par amplifier ces plaintes, ce qui n’est rassurant ni pour moi, ni pour la personne que j’essaie
de réconforter. De même, si j’identifie la personne à sa plainte, je pourrais finir par croire que cette personne est devenue ce dont il se plaint : ‘C’est toujours la même chose, elle ne changera pas’. Ce qui me motive de voir le verre plutôt à moitié plein qu’à moitié vide, c’est d’être convaincue que les ‘toujours’ et les ‘jamais’ n’existent pas, que chaque personne est ce qu’elle est à un moment donné de sa vie : un sujet singulier avec sa propre histoire. Comme le dit le proverbe : ‘Ecoutez, rien n’est gravé dans la pierre’. »

Alina Punga, psychologue à l’Unité de Soins 61, CP Saint-Bernard, Manage

 

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