À l’ écoute: Valérie Grimmiaux

Valérie Grimmiaux
Souris à la vie et elle te sourira
Cela fait maintenant 1 an que Valérie Grimmiaux travaille comme directrice Administrative et Services support au Centre Saint-Lambert. Maintenant qu’elle a pris ses repères, il est temps de faire plus amplement connaissance avec elle. Plongée depuis toute petite dans le secteur des soins (ses parents sont Kiné, Assistante Sociale, Médecin, Infirmier…), Valérie Grimmiaux avait conscience de l’impact d’un travail dans ce secteur (horaires irréguliers, urgences…) sur la vie familiale et a donc décidé de ne pas embrasser une telle carrière. Elle a choisi de faire des études d’ingénieur commercial et de gestion et a ensuite développé sa carrière dans le secteur hospitalier avant d’arriver au Centre Saint-Lambert à Bonneville.
Rédaction: Mattias Devriendt et Edwin Vercruysse, photographie: Veerle Frissen
Approches : En quoi consiste votre fonction comme directrice administrative et Services support ?
Comme son nom l’indique, ma fonction consiste avant tout à donner une ‘direction’, un ‘cadre’ vers où doit-on aller ? Comment assurer la meilleure réponse aux besoins des usagers tout en assurant une stabilité financière et un respect des législations ? Plus spécifiquement, je suis directement responsable de l’administration et des services support. L’administration, c’est à la fois l’accueil, les achats, la facturation, la comptabilité, le service du personnel d’un point de vue administratif, le service social, les processus, l’informatique et le secrétariat. Chaque domaine est assuré par une (voire deux) personne(s) qui travaille(nt) avec certains chevauchements pour permettre une continuité de service en cas d’absence. Les services support quant à eux, sont constitués de trois services : la cuisine avec comme responsable Thierry Laloux, le service technique sous la responsabilité de Pascal Malherbe et l’entretien dont Sabine Sermeus est la responsable. Pour ces deux domaines, mon rôle consiste vis-à-vis des équipes à être présente pour coacher, supporter, discuter, échanger sur des solutions possibles, intégrer des changements et prendre des décisions (dans la mesure du possible en interaction avec les personnes impliquées).
Changement
Approches : Vous travaillez ici depuis un an. Y avait-il des choses nouvelles pour vous ?
Oui ! Enormément… même si heureusement au travers des processus administratifs je retrouvais beaucoup de choses connues. Le secteur d’abord : je n’avais que rarement été en contact avec des personnes porteuses de handicap et ne connaissais rien aux mécanismes d’une institution telle que la nôtre. La fonction de direction ensuite. La gestion du secteur logistique finalement : l’entretien, le service techniques et la cuisine sont des domaines que je n’avais jamais gérés… même si j’en avais touché certains aspects dans mon emploi précédent (exemple : déménagement des services administratifs du bloc de l’hôpital dans des bureaux séparés …).
« Quand je me balade sur le site et qu’il y a un usager qui court pour venir me dire bonjour, cela me touche »
Approches : Quels sont pour vous des défis principaux ?
Depuis mon arrivée, le Centre est en continuel changement à tout point de vue (administratif, logistique, organisationnel, environnemental…), c’est sans doute le principal défi : il faut faire en sorte de procéder aux changements, de les stabiliser pour ensuite passer au défi suivant. Ainsi par exemple, je suis arrivée fin août 2018, et, pour le début de l’année suivante, on envisageait de changer les logiciels de facturation et de comptabilité parce qu’ils reposaient sur un fournisseur externe arrivé à la pension. Donc, nous avions juste quatre mois pour mettre en place le changement. Autre exemple : peu de temps après mon arrivée, le changement de buanderie externe a été annoncé. Pour nous, c’était un changement majeur. En effet, jusque-là, le linge des usagers envoyé chez St-Joris pour être nettoyé revenait en vrac. Il était ensuite repassé, et remis en maison par notre buanderie interne. Dorénavant, avec Cleanease le linge envoyé revient nettoyé, plié et repassé. Un autre changement : l’ouverture d’un bâtiment pour 30 personnes âgées polyhandicapées. Quel projet pédagogique proposer pour ces nouvelles maisons ? Comment assurer un suivi efficace des travaux – tant internes qu’externes ? Comment organiser le déménagement ?… Autant de questions qui devaient avoir une réponse. Une fois l’emménagement réalisé, c’est l’aboutissement d’un projet mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure parce qu’il faut s’assurer que ce bâtiment puisse « vivre », que nous changions nos habitudes… et ce dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie des usagers.
Picasso
Approches : Quand vous rentrez chez vous, laissez-vous derrière vous les soucis et les problèmes ?
Le trajet pour retourner à la maison me permet, quand c’est nécessaire, de faire un break, de laisser les problèmes se poser, de relativiser avant d’arriver chez moi. Quand j’y suis, pour me ressourcer, j’aime rentrer dans ma bulle : lire, me balader, m’offrir un moment détente (bain, musique, bougie…). Peindre également, même si actuellement je n’en ai plus l’occasion mais je compte m’y remettre. Pendant tout un temps, je suis allée à l’Académie de Wavre, en section peinture. Lorsque je suis arrivée ici, j’ai trouvé très intéressant de savoir qu’il y avait l’atelier de peinture Picasso. Peindre me permet de me concentrer sur totalement autre chose, de laisser mon esprit vagabonder. La lecture aussi, parce que cela me transporte directement dans un monde totalement différent. Mes lectures sont assez éclectiques. J’aime bien des livres où il y a de la psychologie, cela peut être des thrillers ou des romans policiers. Par exemple, Un lit près de la fenêtre de Scott Peck. Un auteur belge que j’adore est Jacqueline Harpman. Le week-end, c’est réservé à la famille, aux amis… et aux sorties (j’adore danser).
Approches : Comment savez-vous combiner toutes vos activités ?
Je me fixe des limite au niveau du temps de travail : le week-end, je ne travaille pas ou très rarement. Un soir par semaine, je travaille plus tard. Le reste du temps, j’essaie de rentrer à une heure plus ou moins raisonnable. Avant, je rentrais plus tôt pour être là pour les enfants et je recommençais à travailler après. Les enfants sont maintenant adolescents. Qui dit adolescence dit moins de besoin en logistique (trajet…) et donc de présence à heure fixe mais tout autant (voir plus) de besoin de présence et de moments d’activités partagées (ce qui n’est pas toujours évident à trouver). Lorsque je suis à la maison, j’essaie donc d’être pleinement disponible et de laisser mes soucis au boulot.
Approches : Est-ce qu’il y a quelque chose que vous souhaitez ajouter ?
La devise de mon grand-père était : souris à la vie et elle te sourira. Pour moi, c’est totalement vrai : quand il arrive quelque chose qui a priori est négatif, avec du recul on peut toujours en retirer du positif. La façon dont on aborde les choses va réellement orienter où on arrivera. Si on aborde les choses de façon positive et constructive, tout est plus facile !
Qui est Valérie Grimmiaux ?
– 44 ans
– maman de trois enfants (de 9, 14 et 16 ans)
– directrice administrative et services support au Centre Saint-Lambert depuis un an
– aime voyager, se balader, peindre, lire…
Lisez l’interview complète dans le numéro 40 d’Approches de décembre 2019, sur les pages 26-30.